En 2021, plus d’un million d’entreprises ont été créées en France. Si autant de personnes osent sauter le cap, cela veut probablement dire qu’ouvrir sa société n’est pas si compliqué. En vérité, tout est à nuancer. Lancer son business implique deux grandes étapes : la préparation du projet et les formalités administratives. Cette seconde phase est aujourd’hui plus simple à réaliser grâce au centre de formalités des entreprises CFE et aux services d’immatriculation en ligne. Le plus dur pour l’entrepreneur sera alors de challenger son idée de création d’entreprise.
Préparer le projet : l’étape la plus complexe
Tout projet entrepreneurial démarre systématiquement par une idée qui doit être la bonne. Cette idée fait écho à une demande réelle en provenance du public, s’adapte aux attentes de l’entrepreneur, lui permet d’associer sa passion avec son travail et met en valeur ses compétences et ses connaissances. L’idée peut être issue de son propre travail dont il maîtrise l’écosystème ou découler de nouvelles tendances en exploitant une activité de niche.
Dans le cadre de la création d’une entreprise, l’importance est de toujours s’assurer de la fiabilité et de la viabilité du projet. Plusieurs tâches doivent alors être réalisées, à commencer par l’incontournable étude de marché. Cette démarche permettra de savoir s’il existe effectivement un marché pour le bien ou le service que compte offrir l’entrepreneur. Elle aide aussi à mieux connaître la clientèle cible et à identifier les concurrents. Le site Le Mag de l’Entreprise donne de nombreux détails sur le sujet.
Ceci fait, il est temps de dresser son business plan qui consigne l’offre de biens et de services proposés, la valeur ajoutée procurée aux clients, la rentabilité financière de l’activité et la façon dont le service est prodigué à la clientèle. L’entrepreneur devra par la suite réfléchir au financement. Pour créer sa société, il peut solliciter certaines aides telles que l’allocation de retour à l’emploi (ARCE), l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ACRE) ou le dispositif NACRE. Il peut aussi obtenir des financements via un emprunt bancaire, la love money ou le crowdfunding.
Choisir sa forme sociale
Une des étapes les plus importantes dans la création d’entreprise consiste à choisir son statut juridique. En fonction de la forme sociale privilégiée, les conséquences ne sont pas les mêmes au niveau des formalités de création, des régimes fiscaux et sociaux, de la souplesse de la gestion d’entreprise, etc.
Les entrepreneurs qui veulent se lancer seuls dans l’aventure peuvent opter pour l’entreprise individuelle (EI) ou l’autoentreprise. La première se caractérise par l’absence de personnalité juridique, ce qui entraîne l’inexistence de capital minimum. Le patrimoine de l’entreprise est celui de son dirigeant. Toutefois, depuis le 15 mai 2022, il est possible de séparer le patrimoine personnel et professionnel. L’autoentreprise pour sa part est le régime juridique le plus simplifié et profite d’obligations comptables et fiscales allégées par rapport à une EI. Elle exige de respecter un plafond de chiffre d’affaires de 176.200 euros pour les activités d’achat-revente et 72.600 euros pour les prestations de services.
Les entrepreneurs qui veulent se lancer dans l’aventure à plusieurs pour leur part peuvent privilégier des statuts juridiques comme la SARL et l’EURL ou la SAS et SASU.
Réaliser toutes les formalités administratives
La création d’une entreprise individuelle est relativement aisée. L’entrepreneur n’a qu’à réunir toutes les pièces justificatives demandées puis faire sa déclaration d’activité auprès du Centre des Formalités des Entreprises (CFE) compétent. Il peut aussi faire une demande d’ACRE pour jouir d’exonération de charges sociales.
Concernant la création d’une société, les démarches sont plus complexes. Elles exigent de rédiger les statuts, de verser le capital social, de publier l’annonce légale et de déposer le dossier auprès du CFE.